Vous doutez toujours?

Témoignages

Voici ce qu’en disent ceux qui l’ont fait 

“Il n'y a pas de mauvais chemin! Le monde est vaste et la vie est courte, quelle que soit la destination sortir de chez soi et de ses habitudes est toujours enrichissant. Au pire, vous n'aimez pas, apprenez de vos propres limites et partez sur autre chose ; au mieux, vous vivez quelque chose de décisif dans votre vie. Dans tous les cas, vous sortirez grandi!”

- Vétérinaire expatrié

Guide pratique

Grâce aux témoignages recueillis auprès des vétérinaires expatriés, un guide pratique a été conçu. Vous pouvez le consulter ou le télécharger librement ci-dessous. 

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Moyen-Orient (Asie)

Emirats Arabes Unis

Témoignage d’une vétérinaire française expatriée aux Emirats Arabes Unis, ayant d’abord travaillé en tant que praticienne en clientèle canine, puis dans le secteur de l’industrie

De meilleures opportunités financières et la recherche d’un climat plus favorable ont motivé ce choix de l’expatriation. 

Les Emirats Arabes Unis répondaient à mes critères de recherche.  De plus, l‘installation dans ce pays est très facile, avec notamment un logement et une voiture de fonction inclus dans le contrat avec l’employeur. 

J’ai obtenu mon diplôme à l’université vétérinaire de Budapest. J’ai d’abord du faire apostiller une copie conforme du diplôme, puis le faire légaliser par le Ministère des Affaires Etrangères en Hongrie, et ensuite, par l’ambassade des Emirats à Budapest. Enfin, je l’ai transmis au Ministère de l’Education des Emirats pour qu’ils certifient l’équivalence. 

Pour l’instant, j’envisage de faire moitié-moitié. L’été au Moyen-Orient est trop chaud, et rentrer en France pendant cette période semble la solution. 

EUROPE

Ecosse, Royaume-Uni

Témoignage d’une vétérinaire française expatriée en Ecosse, exerçant en clientèle canine 

Ma motivation première était de rejoindre mon compagnon, j’aime aussi vivre à l’étranger et être dans un environnement international !

Mes critères de choix étaient les suivants : rejoindre mon compagnon, un pays anglophone, la gentillesse des écossais, la campagne et les paysages. 

J’ai étudié en Roumanie à Cluj-napoca, l’université est reconnue à l’échelle européenne. Je suis arrivée en Ecosse en 2019 avant le Brexit. Mon diplôme était reconnu au Royaume-Uni sans besoin de passer une équivalence ou un examen supplémentaire. J’ai seulement du faire une traduction de mon diplôme et déposer mes documents aux RCVS. Le processus était simple et rapide.

Non, ils parlent anglais mais avec un accent différent. Ce n’est pas toujours facile, il faut souvent leur demander de répéter! 

J’en tire comme satisfaction d’être bilingue et de pouvoir échanger avec les clients de nos différents pays. 

Je compte rester dans le pays d’accueil pour mon mari et la qualité de vie que j’y ai trouvé avec un très bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. 

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Amérique

Canada

Témoignage d’une vétérinaire française expatriée au Canada, exerçant en clientèle canine.  

Je voulais voyager dans un autre pays à la sortie des études, avant de me poser quelque part. 

Le Canada est un pays où je suis déjà allée en voyage. J’ai pu constater qu’il n’y avait pas vraiment de “choc des cultures” au Québec et le fait qu’on y parle français a été un plus. De plus, j’ai été diplômée de l’école vétérinaire de Lyon, accréditée par l’AVMA, ce qui m’a permis d’avoir l’équivalence plus facilement avec l’Amérique du Nord

Grâce à l’accréditation de Lyon, j’ai uniquement du passer le NAVLE pour faire reconnaître mon diplôme français et exercer au Canada. 

Toutes les procédures pour obtenir un visa de travail ont été faites par l’entreprise qui m’a embauchée. 

Les principaux défis ont été de travailler dans une clinique sans autre vétérinaire à mes côtés, et de travailler avec des techniciennes.  Les médicaments ne sont pas les mêmes qu’en France, et les procédures ou lois divergent aussi. 

Je n’ai eu aucun problème de ce côté là car il y a beaucoup d’expatriés français au Québec. C’est toutefois plus difficile avec les québécois, mais ça se passe tout de même très bien dans le travail !

Je n’ai aucun problème pour communiquer car la majorité des propriétaires parlent français, même s’il m’arrive d’avoir quelques consultations en anglais. 

Ce que je retiens de cette expérience c’est l’ouverture d’esprit que j’y gagne. Il faut profiter de la vie pour voyager et prendre du temps pour soi. L’équilibre vie pro-vie perso est essentiel ! 

En tant que vétérinaire, il n’y pas vraiment de problème pour trouver du travail au Québec. Il faut juste bien se renseigner sur le pays où l’on va travailler, et tout mettre pas écrit. Je pense qu’il est important d’aller sur place avant, en vacances, pour déterminer si l’on peut s’y projeter sur du plus long terme. 

Océanie

Australie

Témoignage d’une vétérinaire française expatriée en Australie, exerçant en clientèle équine.  

Je cherchais un second internat dans un pays anglophone (car consciente des nombreuses différences d’un pays à l’autre, et mon anglais n’était pas parfait) avec des endroits sympas à visiter, comme le Canada, l’Australie, les US, dans une clinique avec au moins un spécialiste en médecine interne équine. 

Les Ordres australiens acceptent les vétérinaires diplômés de l’école de Lyon qui ont réussi le NAVLE. Il fallait juste faire traduire et signer diplôme et passeport, je suis allée voir un notaire.

Je suis initialement partie avec un Working Holiday visa parce que je me suis décidée à y aller seulement 6 semaines avant le début de mon internat. Les démarches ont été faciles et rapides, il m’a été attribué instantanément.  Les conditions post-Covid étaient compatibles avec un internat.

Puis, au bout d’un an, la clinique a organisé via une société un visa travail – j’ai juste eu a fournir quelques dossiers. 

Étant interne avec 2 ans d’expérience auparavant, je n’ai pas eu beaucoup de stress – l’équipe était adorable, et je cotoyais des vétérinaires de 10 nationalités. Les clients étaient également adorables et habitués aux étrangers (les australiens en général sont très accueillants).

Il est important de noter qu’il y a de nouvelles maladies à apprendre et d’autres qui n’existent pas ici, il faut par exemple toujours penser à Hendra (zoonose mortelle qui peut se manifester de différentes manières, notamment comme une colique).

Nous nous voyions beaucoup en dehors du travail avec mes collègues, cependant travaillant beaucoup, j’ai mis du temps à me faire des amis en dehors. Au départ, c’était surtout des français et des européens qui sont rentrés en France après quelques mois.

Tout est différent, comme la conduite dans l’autre sens, les claviers, etc., et s’expatrier demande un peu d’adaptabilité. 

Mon anglais était correct et, étant dans un environnement où les gens étaient gentils, il n’y avait que peu de stress lié à la langue. 

J’ai beaucoup voyagé, ayant un meilleur salaire qu’en France. J’ai habité à 1 minute à pied d’une plage magnifique où l’on pouvait voir des baleines et des dauphins, j’ai pris des cours de surf chaque semaine, j’ai rencontré des amis adorables.

J’ai eu un cas de Hendra, c’était une aventure, et je l’ai correctement géré ! 

Au pire, si ça ne te plait pas, tu peux rentrer, ce n’est pas facile tous les jours mais ça vaut le coup ! Regarde quand même s’il y a des maladies différentes et dangereuses avant de commencer à travailler. 

J’ai maintenant un compagnon australien qui se dit prêt à me suivre. Nous aimerions voyager, aller au moins habiter au Canada après ma résidence, puis le plan initial était de rentrer en France, que je sois proche de mes parents pour leur retraite. Les conditions sont cependant incroyables en Australie (pays magnifique, gens adorables, meilleurs salaires) et cela dépendra des opportunités et des conditions en France

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Europe

Norvège

Témoignage d’une vétérinaire française expatriée en Norvège, exerçant en clientèle canine.  

Des raisons personnelles  (rapprochement de mon conjoint) ont motivé ce départ. En dehors de cette raison, l’expatriation n’était pas envisagée. 

La destination n’a pas été choisie parmi d’autres puisque j’ai simplement suivi mon compagnon.

En revanche le fait qu’il s’agisse d’un pays nordique, avec une accessibilité facile en maitrisant l’anglais, et avec une bonne réputation de qualité de vie et de relation vie privée/vie professionnelle, a été important dans le choix d’y aller.

Le processus est rapide. La prise de contact est facile et suivie de l’envoi d’un formulaire par email avec une pièce d’identité et des copies des diplômes à l’autorité Norvégienne de la sécurité des aliments (Mattilsynet). Il n’y a pas de condition préalable concernant la possession d’une résidence en Norvège, d’un travail ou d’un numéro national norvégien. Il n’y a pas non plus de condition préalable en connaissance de la langue norvégienne, l’anglais ou le norvégien sont librement acceptés.

  • La langue. Il faut un temps d’adaptation nécessaire pour faire son métier du français à l’anglais, puis d’y inclure progressivement le norvégien. 
  • Les prix sont plus élevés, les propriétaires souvent plus engagés et exigeants, la plupart des animaux sont assurés. Il y a une plus forte pression de résultats.
  • En lien avec l’exigence des propriétaires ceux-ci peuvent aussi se plaindre facilement si l’animal ne va pas mieux ou tel examen n’a pas été proposé dès la première visite. Pour cela, le gold standard est de proposer d’emblée beaucoup d’examens complémentaires, même pour une “simple” pathologie.
  • Des différences notables dans l’approche de l’euthanasie. L’euthanasie ou un traitement palliatif sont souvent choisis très tôt dans le processus en cas d’animal âgé, présentant plusieurs pathologies ou en cas de suspicion de néoplasie, que ce soit du côté des propriétaires ou des vétérinaires. Il y a une très grande volonté de ne pas faire souffrir et de ne faire que des traitements qui “vaillent le coup”, quitte à passer à côté d’une rémission si l’hospitalisation est possible plusieurs jours/semaines/mois. Aussi, en lien avec les coûts très élevés des traitements, les propriétaires ne peuvent souvent pas se permettre de payer plus de quelques jours d’hospitalisation et de traitements. Par exemple, il y a très peu d’amputation, le choix d’euthanasier l’animal est souvent privilégié. Il y a donc parfois, une certaine frustration de ne pas pouvoir se battre pour l’animal jusqu’au bout.
  • Une importance très grande est donnée à la gestion de la douleur et au bien-être, là où en France, on pourrait paraître plus rude.
  • Des différences aussi dans l’approche de ce qui est peu maîtrisé ou peu expérimenté. Il y a beaucoup plus de réticences à faire quelque chose qui n’est pas encore perfectionné. Les vétérinaires réfèrent très vite à des spécialistes et ne tentent pas dès qu’il y a un doute, sûrement en lien avec l’exigence forte des propriétaires et le coût des traitements. Il y a donc parfois, là-aussi, un sentiment de frustration de ne pas pouvoir essayer, tenter un traitement ou un acte, et donc la sensation de ne pas s’améliorer.
  • Il n’y a pas d’obligation de formation continue. Il faut donc davantage négocier avec sa clinique pour être formé ou devoir se payer soi-même les formations. C’est globalement moins aisé qu’en France pour se former et évoluer, de mon ressenti.

L’intégration a été aisée au départ, grâce au réseau d’internationaux de mon compagnon. Par la suite, j’ai eu une excellente entente avec mes collègues norvégiens et internationaux. Cependant, il est toujours plus difficile de rentrer dans le cercle proche des Norvégiens et d’avoir de vraies relations avec eux. Leurs cercles sociaux sont très exclusifs et ils ne ressentent pas forcément le besoin de se faire plus d’amis, ni de mélanger leurs cercles. Un collègue peut être très amical au travail et ne pas adresser la parole dans la rue. De nombreux expatriés ont dit avoir eu beaucoup de mal avec leur vie sociale en Norvège. Parler Norvégien aide, bien sûr.

Les norvégiens sont d’une nature bien plus calme, moins stressée et aiment prendre des décisions collégiales. Personne ne doit se considérer au dessus des autres et il faut se conformer aux normes (principes de la janteloven appris tout petit). C’est très agréable à vivre au quotidien mais j’ai du faire attention à ne pas les brusquer parfois. Le côté négatif de ceci est le manque de spontanéité ou d’originalité. Ils ne savent s’amuser que le vendredi soir après 2 bières.

Un autre aspect culturel différent est la gastronomie norvégienne qui est, pour ainsi dire, inexistante. Il y a peu d’intérêt en général pour la nourriture même si on trouve de nombreux restaurants internationaux. Les Français ont souvent du mal à trouver les ingrédients dont ils ont besoin pour cuisiner, ou de qualité. C’est parfois dur moralement.

L’anglais est nécessaire et suffisant, le norvégien est davantage recommandé sur le long terme. Mon niveau en anglais était déjà suffisant pour parler librement, même s’il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour l’utiliser dans le cadre du travail.

Mon apprentissage du norvégien est superficiel et un peu chaotique. Initialement, j’ai appris avec quelques cours en ligne, mais j’ai rapidement abandonné et appris passivement par la suite. La majorité du vocabulaire médical s’apprend vite. Subjectivement, je pense qu’il y a un léger préjudice lorsqu’on n sait pas parler Norvégien pour le recrutement et le développement de sa carrière une fois sur place. Mais je n’ai eu que de rares cas où la consultation n’a pu se faire puisque globalement, les norvégiens sont très accueillants en parlant simplement anglais. 

Il y a ici une importance très forte de la santé mentale et de la balance vie personnelle et vie professionnelle ! C’est le point le plus important à mon sens de cette expatriation, et c’est la raison essentielle pour rester. J’ai beaucoup de temps libre et de flexibilité, ce qui me permet d’être autre chose que vétérinaire dans la vie.

La rémunération est aussi attractive. Le coût de la vie est également bien plus cher, donc j’ai probablement le même niveau de vie qu’en France mais avec bien moins d’heures de travail effectué, et moins de stress.

Je suite très contente d’avoir pu découvrir et expérimenter une autre culture sociale et professionnelle. Cela a très probablement enrichi et modifié ma façon d’exercer et mes attentes vis-à-vis du temps de travail, de la gestion du travail et de la rémunération.

J’en ai aussi tiré des amitiés improbables avec des gens de beaucoup de pays différents.

Avoir un niveau solide en anglais et apprendre le Norvégien est un plus si vous êtes motivé ! Il faut aussi être conscient de la différence de climat, des jours longs l’été et des nuits longues l’hiver, et de la différence de nourriture qui peuvent avoir un réel impact sur le long terme. Le marché vétérinaire est un peu bouché sur Oslo. C’est davantage intéressant si l’on est expérimenté et qu’on veut travailler plus tranquillement. Les cliniques recherchent souvent des vétérinaires avec de l’expérience en NAC. Le pays est également très intéressant si l’on est intéressé par la pisciculture.

J’ai l’intention de retourner en France à terme.

Des raisons sociales motivent ce choix puisqu’il est dur de se sentir réellement intégré aux norvégiens. Le climat et l’aspect culinaire pèsent aussi, au fur et à mesure.

Des raisons professionnelles expliquent aussi cela, le marché étant saturé et ayant le sentiment de stagner au fur et à mesure des années. Il y a davantage de possibilités de développement et de formation continue en France.

Cependant, j’ai de grandes réserves quant au moment opportun et j’ai peur de regretter la Norvège et ses bons côtés. 

ASIE

Vietnam

Témoignage d’une vétérinaire française expatriée au Vietnam, exerçant en clientèle canine

La volonté de découvrir un continent et une culture que je ne connaissais pas du tout. Notre métier offre la possibilité de pouvoir être exercé partout, le faire au Vietnam était une manière de coupler voyage et expérience professionnelle

Ce n’était pas ma première expatriation, j’ai été plus pragmatique dans ma démarche. J’ai simplement contacté plusieurs structures internationales sur le continent asiatique et ai choisi le celle dont le besoin me correspondait le mieux sur le plan médical.

Tout dépend de la structure et du pays d’études. De manière générale, c’est assez facile et ne dépend que de validation des ambassades.

Un visa de travail nécessite une lettre d’invitation et un contrat de travail. Une autre manière de procéder est de partir avec un visa touristique ou sans visa (45 jours au Vietnam avec un passeport français) et de réaliser les démarches une fois sur place

La médecine vétérinaire se développe ici et le nombre de structures et de moyens mis en place suit, mais le niveau de sortie des jeunes confrères est encore assez limité. Plusieurs cliniques sont menées par des vétérinaires d’autres pays asiatiques ou occidentaux, avec des “vétérinaires juniors” vietnamiens qui apprennent à leur contact tout en les assistant. Les cliniques locales peuvent parfois avoir une approche médicale bien différente de ce que l’on apprend ailleurs dans le monde et la gestion de cas suite à une prise en charge locale peut parfois être délicate et constituer un réel défi tant médical et qu’en terme de communication avec les propriétaires, qui sont tout de même assez exigeants.

L’intégration est facile, le Vietnam est un pays très accueillant et d’un point de vue vétérinaire, très friand du savoir européen. Culturellement, les coutumes et les habitudes de vie sont très différentes de celles dans lesquelles j’ai évolué, tout comme la manière de communiquer ou d’appréhender les conflits : les codes sont différents et ça peut être parfois déroutant, mais de manière générale les rapports sont empreints de partage et de beaucoup de calme, de gentillesse et d’empathie.

Quelques mots, oui! C’est un plus dans l’intégration, brise la glace lors de nouvelles rencontres et est utile au quotidien. Mais professionnellement l’exercice est en anglais : il s’agit de la langue de communication en interne, qui est plus ou moins maitrisée par toute l’équipe. En cas de doute, certains plus à l’aise que d’autres traduisent pour assurer une bonne compréhension de la part de tout le monde. Avec les clients, les vétérinaires juniors assistent lors des consultations et traduisent lorsque les propriétaires vietnamiens ne parlent pas anglais, et la plupart des clients expatriés sont anglophones. Lorsque ce n’est pas le cas, l’utilisation d’un simple traducteur en ligne fait largement l’affaire en consultation.

Avec l’équipe, sans aucun doute! La médecine vétérinaire est en plein essor ici et les vétérinaires juniors sont vraiment motivés. Les voir progresser au fil des mois, prendre plaisir à comprendre et s’autonomiser de plus en plus, à l’image d’un internat en France, est une satisfaction immense.

De le faire! La médecine vétérinaire des carnivores est en plein essor au Vietnam : évolution du statut de l’animal de compagnie, augmentation de la médicalisation des chiens et des chats, développement du marché vétérinaire (alimentation, médicaments, structures vétérinaires…) constituent tout autant de perspectives sur les plans professionnels et personnels.

Mon séjour au Vietnam était prévu sur une durée déterminée, convenue au préalable avec ma clinique d’accueil.

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Europe

Irlande

Témoignage d’une vétérinaire polonaise expatrié en Irlande, exerçant en clientèle canine.  

Salaries in Ireland are much higher than salaries for veterinarians in my country, being less respected by clients in my country in comparison to Ireland was another element I took into consideration. 

My main criteria were : 

  1. Country in Europe
  2. English speaking country
  3. Well paid jobs
  4. Country where I don’t need a working visa (inside EU)
  5. Country where I can continue my relationship with my partner

I had to fill out the application form from the VCI website and attach copy of my passport, diploma together with my curriculum – all translated to English and approved by a notary in my country. Most people have to present an English exam (IELTS or OET) but it’s not obligatory in Ireland. I described in my application why I don’t think I have to present a positive mark from the English exam and it was enough. My application was approved without passing any language exams.

In Ireland, all the vets have to be surgical vets, at least for neutering – which is not obligatory in Poland. On the beginning, there was some language barrier, as Irish accent can be very challenging !

Most of my friends here are foreigners, local people are friendly but it’s harder to be friends with them, as they prefer to spend time with other Irish people. I didn’t experience other cultural difficulties. 

I am more confident to speak English, I’ve learned different approaches of treating patients. In the company I work for, I have my clinical mentor who helps me solve difficult cases. 

I would say that it’s always worth to try new things, it builds your confidence and bravery! Although keep in mind that it’s not easy to work far from home, family and friends. Everywhere you go, there will many cultural differences and sometimes it feels lonely. It’s important to have hobbies and social life outside your workplace and to take care of your mental health, as it’s harder to stand difficult moments when you are far from all your friends and family.

I am considering to go back to my home country as I find this time in Ireland hard. It’s difficult for me to find more friends in the city, I miss my friends and family, and also my dogs :’(

Work is very hard and people, even though they support you, they throw you to the deep end. The housing crisis in this country makes rent very very expensive and because of that, it is much harder to save money. Because of high humidity, a lot of apartments are dealing with mould, which together with housing crisis, makes very difficult to find a clean apartment in a decent price.

AFRIQUE

Djibouti

Témoignage d’une vétérinaire française ayant été expatriée à Djibouti, exerçant en clientèle canine

L’expatriation en tant que telle n’était pas un objectif en soi : j’étais surtout en recherche de projets, de concepts plus globaux que celui d’un exercice conventionnel, ainsi que d’autres manières de vivre et de travailler avec des espèces animales et des problématiques différentes de celles de mon pays d’origine. La découverte était ma motivation première.

En dépit de leur multiplicité, les entités œuvrant pour la conservation de la faune sauvage sont finalement peu nombreuses comparées aux enjeux auxquels elles font face. Le climat – qui détermine le type de faune et de flore – était important pour moi et la proximité avec l’équateur indispensable. La première étape a été d’établir une liste des structures implantées dans les zones géographiques qui m’attiraient, puis prendre contact avec les vétérinaires des organisations sur place afin d’en comprendre les grandes lignes et laisser la magie opérer. Mes critères étaient presque exclusivement liés à la philosophie du projet et la pratique sur place que je souhaitais équilibrée entre médecine et conservation. La condition sine qua non d’embarquer ma chienne avec moi a également beaucoup réduit la liste des possibilités, mais le contact avec Bertrand Lafrance, fondateur de l’association Décan a rendu le choix assez évident, sans finalement trop d’égard sur le pays de destination.

Le diplôme vétérinaire est reconnu à Djibouti, et les bonnes relations franco-djiboutiennes rendent le côté administratif assez simple.

En tant que français, le visa de 3 mois pour Djibouti est très facile à obtenir et à renouveler une fois sur place.

L’exercice est partagé entre le cabinet vétérinaire et le refuge. Mon principal défi professionnel a été d’apprendre à travailler seule, sans confrère ni ASV, parfois entourée de bénévoles du refuge dont la présence est précieuse mais toujours de courte durée. En ce qui concerne la pratique, qu’il s’agisse de faune sauvage, d’animaux domestiques ou d’élevage, les moyens diagnostiques sont globalement limités. Les problématiques financières, culturelles, géographiques, climatiques ou de transport peuvent amener à devoir improviser des alternatives en fonction de la situation. Le cabinet vétérinaire accueille une clientèle locale et d’expatriés. Généralement, les attentes sont moindres et la clientèle est consciente des difficultés inhérentes au pays et bienveillante.

Très naturellement. Bien-sûr, il a fallu se familiariser à des habitudes de vie différentes de celles dans lesquelles j’ai grandi, mais Djibouti est un pays accueillant, sécuritaire, respectueux et très hospitalier. Culturellement, la religion et sa place dans la société m’ont amenée à regarder la médecine vétérinaire et l’environnement par un prisme nouveau et à répondre à des questions que je ne m’étais jamais posée. Aussi, le concept d’animal de compagnie est assez nouveau à Djibouti : s’adapter à la méconnaissance et aux appréhensions de l’animal a été l’aspect le plus difficile à gérer pour moi. Beaucoup d’animaux souffrent de leur réputation fondée sur des croyances populaires et ceci amène à des situations qui en tant qu’européen, serrent le coeur. Mais par la communication et la sensibilisation, de belles histoires viennent contrebalancer ces moments de doutes et donnent un réel sens à l’exercice.

Djibouti est un pays francophone, apprendre une autre langue n’est donc pas un impératif. Trois autres langues sont néanmoins utilisées dans la vie quotidienne sur le territoire, et en apprendre les bases démontre une vraie volonté d’intégration et est très apprécié.

La liste est longue, j’ai eu la chance de participer à de nombreuses belles histoires. Celles desquelles je tire le plus de satisfaction sont celles qui ont permis à des humains de comprendre un peu mieux les animaux et de prendre conscience de leur sensibilité, souffrance et de les respecter. La sensibilisation a un rôle crucial dans des zones de conflit Homme-Animal, et la compréhension est la clef pour apaiser les tensions et partager un même habitat.

De ne pas partir avec la croyance qu’il ou elle va simplement transposer ce qu’il ou elle connait “ailleurs”.

Djibouti était l’une de mes premières expériences professionnelles, la question de rester définitivement quelque part ne se posait pas. Mais y retourner et y envisager un projet sur le long terme est en discussion : multiplier les expériences et laisser mûrir les idées permet d’élargir son référentiel et de consolider ses aspirations, mais je pense qu’il y aussi un gros aspect feeling qui ne s’explique pas dans le fait de se sentir bien quelque part et d’avoir envie d’y créer quelque chose.

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Europe

Belgique

Témoignage d’une vétérinaire espagnole expatriée en Belgique, exerçant en clientèle équine.  

I focused on countries big on equine medicine, offering good job offers and good salaries. 

I studied veterinary medicine in my home country, Spain. I’m doing an Internship in my host country, Belgium, and there was no administrative process I had to go through. 

The weather, the food, the social life of Belgian people was hard to manage at first, being a Spanish person. I ended up getting close to other Mediterranean people ! 

I did not have to learn it hard because English is also spoken in my hospital, but I miss a lot of information from consultations or the clients, by not speaking their language.

My greatest satisfaction would be the independence, the maturity, and the social abilities that I have gained here. 

Do not expect people from your host country to understand how hard it is to leave your beloved country and to welcome you with opened arms (at least, in colder countries). Try to find someone from your own culture to rely on.

I wish to go back every day. But there are no good options right now, economically speaking, for me in Spain.

EUROPE

Finlande

Témoignage d’un vétérinaire polonais expatriée en Finlande, exerçant en clientèle canine

I’ve always wanted to emigrate from Poland, see different countries and cultures, and DVM in Poland is not well respected occupation nor properly paid.

I chose Finlande because of the respect they show to veterinarians there, because of the better life quality, the work and life balance and the work environment in general. Also, there are much higher salaries. 

My diploma was EAEVE accredited and recognised by my host country. To receive license in Finland, I had to:

1. Apply for a license to the Polish board

2. Ask for a document from the board stating that I’m eligible to work abroad (everybody who has a Polish license can receive this document without any special requirements)

3. Send previously mentioned document and the rest of required ones to the Finnish board.

After a couple of weeks of waiting, my license was ready.

If you’re emigrating from one EU member country to another, it’s a really easy and not demanding process, in my opinion.

I would rather consider moving to another country to experience life and culture somewhere else. However, I’m not excluding returning to Poland and opening my own practice.

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