SUISSE

Pour exercer en Suisse, plusieurs conditions doivent être remplies : 

• être titulaire du diplôme fédéral de médecine vétérinaire ou d’un diplôme étranger équivalent, reconnu en Suisse. 
• être inscrit dans le Registre des professions médicales sur le site MedReg. 
• avoir connaissances linguistiques suffisantes pour pouvoir exercer (allemand, français ou italien). L’employeur est compétent pour examiner si les connaissances linguistiques sont suffisantes à l’exercice de la profession. Le niveau B2 est généralement requis, selon le cadre européen commun de référence pour les langues.  Un diplôme de langue reconnu au niveau international, un diplôme universitaire  obtenu dans la langue correspondante, ou une expérience professionnelle de 3 ans dans les 10 dernières années dans la langue concernée, sont des preuves suffisantes. 
• bénéficier d’une autorisation de pratiquer, remise par le canton du lieu d’exercice souhaité. Les procédures diffèrent d’un canton à l’autre, mais dans tous les cas, il faut effectuer les démarches avant le début d’activité. Cette autorisation de pratiquer est nécessaire pour tout vétérinaire exerçant sa profession sous sa propre responsabilité professionnelle, c’est à dire sans sans supervision. Cela concerne les vétérinaires salariés et indépendants, et exclut les vétérinaires assistants. La souscription à une assurance responsabilité civile est donc nécessaire. 

Pour exercer en Suisse, les vétérinaires doivent être titulaire d’un diplôme établi par un pays de l’UE/AELE. C’est la Commission des professions médicales MEBEKO qui permet la reconnaissance des diplômes. Pour cela, toutes les conditions suivantes doivent être remplies : 

• le vétérinaire est ressortissant d’un état membre de l’UE ou l’AELE (Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein), ou son époux/se est lui-même/elle-même ressortissant/e d’un de ces pays;
• le diplôme obtenu est conforme aux dispositions de la directive européenne 2005/36/CE ou de la Convention AELE;
• le diplôme a été établi par l’autorité citée dans la directive UE ou dans la Convention AELE.

Cas particulier d’activité professionnelle inférieur à 90 jours : pas de procédure de reconnaissance requise ici, juste une procédure de déclaration auprès du SEFRI (Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation). Pas d’autorisation de pratiquer requise non plus.

Pour les vétérinaires diplômés dans un pays ne faisant pas partie de l’UE ou de l’AELE, les conditions à respecter pour exercer et faire reconnaître son diplôme sont beaucoup plus strictes. Plusieurs options peuvent se présenter : 

• Si le diplôme ne peut être reconnu car délivré par un État tiers (diplôme obtenu hors de l’UE/AELE),  il reste la possibilité au vétérinaire étranger de travailler en Suisse sous la surveillance d’un vétérinaire responsable.  L’inscription au registre des professions médicales (MedReg) reste obligatoire.
• Reconnaissance indirecte possible, si un État membre de l’UE/AELE reconnaît un diplôme d’un État tiers. La aussi, le MEBEKO est l’autorité compétente. Les conditions suivantes doivent alors être respectées : 
  • le vétérinaire ou son conjoint/sa conjointe sont ressortissants de la Suisse ou d’un État membre de l’UE ou de l’AELE ;
  • le vétérinaire doit pouvoir justifier d’une expérience professionnelle clinique d’au moins trois ans effectuée au cours des cinq dernières années dans l’État ayant reconnu le diplôme; 
  • le vétérinaire doit être autorisé à exercer son activité professionnelle sans restriction. Il doit également bénéficier des mêmes droits que les personnes ayant effectué leur formation complète dans le pays qui a reconnu son diplôme. 
• Enfin, il reste toujours la possibilité de s’inscrire dans une université suisse, d’y suivre la formation vétérinaire pour obtenir un diplôme fédéral reconnu.