FINLANDE

• Les diplômes obtenus dans un État membre de l’UE/EEE par un citoyen de l’UE/EEE sont reconnus en Finlande conformément à la directive de l’UE 2005/36/CE.

Les diplômes commencés pendant l’adhésion du pays à l’UE/EEE sont automatiquement reconnus, permettant au demandeur de pratiquer la médecine vétérinaire immédiatement après autorisation obtenue. Pour les diplômes commencés avant l’adhésion du pays à l’UE/EEE, une reconnaissance est effectuée mais des mesures compensatoires telles qu’une période d’adaptation ou un test d’aptitude sont généralement nécessaires.

Demande et documents requis : 

Les vétérinaires désirant obtenir une autorisation en Finlande doivent soumettre une demande. Les pièces jointes requises comprennent une copie du passeport ou d’un autre document prouvant la citoyenneté, ainsi qu’une copie du diplôme et des certificats pertinents. De plus, ils doivent fournir un certificat délivré par l’autorité compétente de leur pays, attestant de leur droit d’exercer la profession vétérinaire et confirmant qu’aucune poursuite disciplinaire n’existe à leur encontre. Si les études du demandeur ont débuté avant l’adhésion de son pays à l’UE, un certificat de son pays est requis, démontrant au moins trois années d’expérience professionnelle dans les cinq années précédent l’émission du certificat. De plus, un serment vétérinaire est exigé, engageant le vétérinaire moralement.

Les documents non rédigés en anglais ou dans une langue nordique doivent être traduits en finnois ou en suédois par un traducteur agréé.

• Les vétérinaires non citoyens de l’UE/EEE, mais titulaires d’un diplôme vétérinaire obtenu dans un pays de l’UE ou de l’EEE, doivent remplir des exigences supplémentaires. Ils doivent prouver leur maîtrise du finnois ou du suédois et suivre trois cours supplémentaires à l’Université d’Helsinki : “Soins vétérinaires”, “Administration municipale” et “Utilisation et prescription de médicaments”. Les compétences linguistiques doivent être attestées par un certificat national et les cours doivent être suivis en finnois ou en suédois.

• Les vétérinaires dont le diplôme est déjà reconnu dans d’autres pays de l’UE ou de l’EEE, peuvent bénéficier d’une reconnaissance indirecte de leurs qualifications. Cette reconnaissance est possible si :
  • le demandeur est  citoyen de l’UE,
  • il possède un diplôme délivré par un pays non membre de l’UE
  • il est autorisé à exercer en tant que vétérinaire dans un pays de l’UE.

De plus, une expérience professionnelle d’au moins trois ans dans le pays ayant reconnu le diplôme est nécessaire, et doit être attestée par un certificat délivré par l’autorité compétente de ce pays.

• Si le demandeur ne satisfait pas ces conditions, il doit d’abord prouver sa maîtrise suffisante du finnois ou du suédois, ce qui peut être attesté par un certificat de compétence linguistique. Le demandeur doit soumettre une copie de son passeport ou d’un autre document prouvant sa citoyenneté. Le diplôme est également requis, ainsi qu’un certificat attestant que le demandeur a le droit d’exercer la profession de vétérinaire dans le pays qui a délivré le diplôme. Une lettre de bonne conduite (Certificate of good standing) délivrée par l’autorité compétente du pays où le diplôme a été obtenu est également exigée. Cette lettre doit confirmer que le demandeur a le droit de pratiquer la profession de vétérinaire de manière indépendante et que ce droit n’a pas été restreint en raison d’une faute professionnelle grave.

Tous les documents joints à la demande doivent être des originaux ou des copies certifiées conformes et des traductions en finnois ou en suédois par un traducteur assermenté sont nécessaires si les documents originaux sont rédigés dans une autre langue que le finnois, le suédois ou l’anglais.

Avant d’obtenir une autorisation d’exercer de la part de l’Autorité alimentaire finlandaise, des formations supplémentaires sont souvent nécessaires. Cela inclut en général une formation clinique d’une durée maximale de six mois et une formation pratique en santé environnementale et en hygiène alimentaire. De plus, les candidats doivent valider un examen organisé par la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université d’Helsinki, comprenant des cas cliniques, des questions d’hygiène alimentaire et environnementale, et des questions de législation. 

Exemptions : Certains vétérinaires diplômés de pays spécifiques sont exemptés des formations cliniques et de la partie “cas cliniques” de l’examen. C’est notamment le cas des vétérinaires provenant des États-Unis, du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, d’Afrique du Sud ou des facultés agréées par l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (EAEVE). D’autres exceptions peuvent également être faites, elles sont alors décidées au cas par cas.